Fistule anale
Elle se caractérise par un orifice primaire dans le canal anal, un trajet fistuleux et orifice externe cutané au pourtour de la marge anale suintant en phase chronique. Du pus et dans certains cas même des selles peuvent sortir à travers l’orifice externe.
L’abcès est la seule complication urgente dont la prise en charge repose sur une incision permettant l’évacuation du liquide purulent. Parfois l’abcès se draine d’elle-même vers l’extérieure.
Le traitement repose tout d’abord par le repérage et la mise en place d’un élastique dans le trajet fistuleux.
La fistulotomie, selon les caractéristes de la fistule et sa hauteur, reste le traitement de référence sauf pour les fistules complexes, avec un risque non négligeable de compromettre la continence anale.
Un examen radiologique (IRM pelvienne) peut vous êtes prescrits par votre chirurgien en cas de fistules profondes ou récidivantes.
En fonction des caractéristiques de la fistule, plusieurs techniques chirurgicales sont possibles et vous seront expliquées par votre chirurgien.
Généralement l’intervention se réalise sous anesthésie générale mais peut se réaliser sous anesthésie loco-régionale, après évaluation en consultation avec le chirurgien puis l’anesthésiste.
Nous vous proposons une prise en charge dans notre nouveau Centre de Chirurgie Ambulatoire innovant, de qualité hôtelière, permettant une fluidité de votre parcours chirurgical en une journée.
Fistulotomie (incision du canal fistulaire)
Il consiste en la mise à plat du trajet fistuleux. Elle implique de couper une partie des sphincters de l’anus. Lorsque la section est limité, la continence n’est pas menacée et le geste effectué en une seule opération. Si la quantité de sphincter traversée par la fistule est importante, la section peut se réaliser en plusieurs opérations successives. Le trajet est reperé par un élastique souple qui reste entre les opérations séparées de quelques mois.
Dans les suites opératoires, il sera nécessaire de réaliser un nettoyage à l’eau au moins deux fois par jour et après chaque selle, afin de laisser une plaie propre propice à la cicatrisation.
Cette procédure a de très bons résultats en terme de guérison de la fistule avec des taux supérieurs à 95%.
Lambeau d’avancement
Cette technique chirurgicale consiste à abaisser un lambeau rectal musculomuqueux devant l’orifice fistuleux primaire (dans le canal anal).
Colle biologique
La colle biologique est composée d’un mélange de facteurs de la déclenchant la cicatrisation des tissus avoisinants et l’obturation progressive du trajet fistuleux.
L’intervention est simple et rapide. Après curetage soigneux du trajet fistuleux, la colle est injectée de façon rétrograde depuis la profondeur vers la superficie de la peau.
Tous les mouvements excessifs sont proscrits le premier mois.
Malgré le risque de récidive important (40-50%), il s’agit d’une technique simple, renouvelable et sans risque sur la continence.
Traitement laser de la fistule anale / Fistula-tract Laser Closure (FILaC)
Il s’agit d’une technique mini-invasive permettant de préserver au maximum les muscles de l’anus.
Une fibre laser est introduite dans le canal fistuleux afin de délivrer une énergie thermique qui se fera de la profondeur vers la superficie. Le laser cautérise ainsi le tissu fistuleux et ferme la fistule.
Ce traitement ne dure que quelques minutes. Le traitement est quasiment indolore.
Le taux de guérison est estimée à 65%.
Elle a l’avantage de préserver au maximum le sphincter anal et donc la continence, et d’avoir une cicatrisation améliorer, permettant un retour plus rapide aux activités normales.
Les complications à court terme comme pour toute chirurgie proctologique sont marquées par la rétention aiguë d’urine (10 %) pouvant nécessité une pose de sonde urinaire et une hospitalisation d’une nuit après la chirurgie, une hémorragie postopératoire (2-3%) pouvant nécessité une reprise chirurgicale en urgence, une infection locale, une constipation.
La complication à long terme est dominée par l’incontinence anale (pour la technique de fistulotomie), et la récidive pouvant nécessité un nouveau geste chirurgical.